mercredi 6 novembre 2024

IOT et vitesse de connexion

Pour pouvoir fonctionner de manière optimale, l’IoT a besoin d’être chouchoutée avec une vitesse de 10Mb/s au minimum. Dans certains pays, la connexion ne parvient pas à trouver sa bonne vitesse de croisière pour pouvoir bénéficier confortablement de tout ce que la technologie peut offrir de meilleur.
La mise en place de l’IoT est l’un des défis majeurs pour les opérateurs du secteur des technologies : Un frigo connecté qui vous alerte lorsqu’il vous manque des œufs, des stores intelligentes qui vous fournissent la luminosité adéquate ou encore, pourquoi pas, une casserole, qui vous indique très exactement les quantités d’ingrédients nécessaires pour réussir vos plats : bienvenue dans le monde de l’internet des objets. Mais cette ambition qui devient réalité dans certains domaines, peut se heurter à quelques barrières, dont la vitesse de connexion encore hasardeuse dans certains pays. Pour pouvoir fonctionner de manière optimale, l’IoT a besoin d’être chouchoutée avec une vitesse de 10Mb/s au minimum. Dans certains pays, la connexion ne parvient pas à trouver sa bonne vitesse de croisière pour pouvoir bénéficier confortablement de ce que la technologie peut offrir de meilleur. Même dans les pays développés où la vitesse de connexion est élevée, les campagnes restent privées des avantages dont jouissent les villes.
Dans certains pays, la pénétration des objets connectés dans la vie quotidienne augmente à une vitesse grand V. Au Royaume Uni, en seulement deux ans, le nombre moyen d’objets connectés par foyer est passé de 11 à 25. Mais le défis reste le même : comment faire en sorte que les utilisateurs disposent d’un service internet à la hauteur des attentes d’un monde connecté.
La bonne nouvelle, c’est que pour évoluer dans un environnement intelligent piloté par votre smartphone, vous n’avez pas besoin d’une connexion ultra rapide. Techniquement, il est acceptable de disposer d’une vitesse de téléchargement aux environs de 5 Mbps en ascendant (upload) et de 25 Mbps descendant (download).
Dans les grandes métropoles évidemment, cette vitesse de connexion est parfaitement accessible. Dans les régions intérieures qui utilisent les technologies 3G et 4G, la vitesse de connexion requise est, certes atteignable, cependant, la stabilité de la connexion n’est pas toujours garantie. Souvent, il nécessaire de faire des arbitrages entre les équipements, car l’usage d’internet pour piloter les objets connectés a un impact certain sur la bande passante.
En clair, lorsque vous utilisez une caméra de surveillance connectée de haute qualité, qui nécessite, en continu, au moins un débit de 4 Mbps, il est primordial de disposer d’une bande passage capable de garantir un flux de transfert de données régulier, sans pour autant prendre en otage les autres appareils connectés.
Pour « OneOpérateur », l’entreprise française qui se présente comme « expert en télécommunication d’entreprise », une vitesse minimale garantie de 10 Mbps serait nécessaire pour faire face aux besoins croissants en objets connectés.
Toutefois, dans un futur proche, à mesure que la technologie 5G se généralise, il est attendu que ces obstacles disparaissent peu à peu pour laisser s’exprimer librement l’énorme potentiel des IoT. La 5G, en effet, a l’avantage d’offrir une vitesse de connexion largement supérieure à celle de ses prédécesseurs. Avec une vitesse 10 fois plus grande, le débit pourrait tutoyer les 1Gb par seconde. Par ailleurs, la 5G rend un autre service aux objets connectés, celui de la réduction du temps de latence, ce temps perdu entre le moment où l’utilisateur donne l’instruction à la machine, et le moment où cette instruction est traduite en action. On estime ce temps de latence à 1 micro seconde pour la 5G, contre 10 micro secondes avec la 4G. Une innovation qui améliore de manière substantielle l’expérience utilisateur.
L’ultime génération d’internet, la 5G, permet entre autres de connecter un nombre colossal d’objets et d’assurer la connectivité des objets gourmands en débit et friands de très hautes vitesses de connexion.
Dans un rapport de « France Stratégie » du gouvernement français, publié en février 2022, il est également fait référence au réseau satellitaire en plein boom, notamment avec la constellation Starlink, destinée principalement au marché de l’IoT. Sur ce marché, des acteurs français opèrent à l’instar de Kineis et Eutelsat.

Les offres non exhaustives des satellites opérables avec des dispositifs IOT

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À titre d’exemple, LEO for Objects de Eutelsat évalue les performances d’un satellite en orbite pour « évaluer les performances d’un satellite en orbite basse pour l’échange de données à bas débit des objets ». Eutelsat peut compter sur le système Sigfox, disposant d’un large réseau terrestre bas débit voué à l’IoT.
Idéalement située à 2000 kilomètres d’altitude, entre l’atmosphère terrestre et la ceinture de Van Allen constituées majoritairement de protons et d’électrons énergétiques capturés par le champ magnétique de la Terre, l’orbite basse est parfaite pour la connectivité bas débit des objets. Une méthode recommandée par le rapport de France Stratégie, d’autant plus que son impact écologique serait minime.
Dans un marché de l’IoT toujours aussi balbutiant et désordonné, la Connectivity Standards Alliance (CSA), regroupant plus de 550 entreprises technologique, soutenue notamment par Google, Amazon et Apple, lance le standard Matter 1.0. Une certification qui mise sur l’unification de l’expérience client du « smart home ».
Cette version initiale de Matter, fonctionnant sur Ethernet, Wi-Fi et Thread, et utilisant Bluetooth Low Energy pour la mise en service des appareils, permettra de faire fonctionner une large gamme d’objets du quotidien, pour une maison intelligente. Rideaux, stores, capteurs de sécurité, serrures, téléviseurs et autres dispositifs multimédias seront ainsi connectés. Ce système promet de résoudre certains problèmes liés aux conflits de connexion et d’interopérabilité à l’intérieur des maisons intelligentes. « Les industriels pourront ainsi se focaliser sur l’innovation », a lancé Vividh Siddha, président de Thread Group, partenaire du CSA.
Dans un récent article, le magazine Forbes a estimé que le nombre d’objets connectés pourrait dépasser les 43 milliards en 2023. Bien qu’en l’espace de 10 ans, le nombre d’entreprises évoluant dans le marché des objets connectés ait doublé, le potentiel reste énorme.

Ecrit par : A.B.S

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